A notre très chère Solène
Ce matin, je veux te faire ce cadeau. J'aurais tellement aimé que tu puisses avoir le temps de découvrir toute cette merveilleuse nature. Peut-être que tu as trouvé quelque chose d'encore plus beau, en tout cas je l'espère.
J'aime tellement cette musique depuis mon adolescence,
je te la transmets aujourd'hui.
Tu es "ma petite fleur".
Solène habitait et travaillait à Marseille.
Elle y vivait seule depuis qu'elle s'était séparé de son ami.
Fin janvier 2009, nous sommes allés l'aider à changer de logement. Elle était fatiguée. Ell n'avait pas commencé ses cartons. Nous avons mis çà sur le compte du travail.
Nous sommes restés une bonne semaine pour redécorer l'appartement.
En février, je crois, elle a glissé sur le sol de sa salle de séjour qu'elle venait de laver. Elle a ressenti une forte douleur à la hanche.
Elle a vu son médecin traitant qui lui a donné des anti-inflammatoires.
Elle a repris son travail. Elle avait toujours mal.
Elle a eu des arrêts de travail de 3, 4 jours. Elle reprenait. Puis elle s'arrêtait à nouveau. Elle voyait un ostéopathe. Elle a passé une radio de la hanche : rien...
Mi mars elle s'est arrêtée de travailler et restait allongée sur son canapé presque toute la journée car même la morphine ne calmait pas la douleur.
Vers le 20 mars, elle nous a appelé un soir. Elle avait dû se rendre aux urgences de l'hôpital Saint-Joseph car elle souffrait énormément. Elle était en scooter. Elle a été examinée par un médecin qui n'a envisagé aucun examen. J'ai eu en ligne cette personne et je lui ai expliqué qu'elle était seule, qu'il ne pouvait pas la laisser rentrer chez elle par ses propres moyens. Il m'a envoyé "promener"... et elle est repartie en scooter.
Fin mars, son médecin traitant lui a préconisé un scanner.
Sachant qu'elle avait ce rendez-vous et qu'elle avait beaucoup de difficultés à se déplacer, nous sommes descendus sur Marseille sans lui dire car elle ne voulait pas qu'on vienne. Nous avons donc sonné à sa porte le lundi soir, Son premier réflexe a été de nous dire : "mais qu'est-ce que vous faîtes là ?"
Le lendemain du scanner, son médecin l'a appelé, c'était un mercredi, et lui a dit qu'elle devait rentrer à l'hôpital dès le jeudi matin pour des examens complémentaires.
Et là, l'horreur a commencé ....
Ma chérie, comment aurions-nous pu te laisser seule à ce moment-là. Je pense qu'une "petite voix" m'a suggéré très fortement que je devais vite te rejoindre. C'était sans doute l'intuition d'une maman.
A partir de ce moment, nous ne nous sommes plus quittées. Cela n'a pas toujours été facile surtout lorsque nous sommes revenus chez nous. C'était un problème pour toutes les deux de trouver sa "juste" place, nous ne vivions plus ensemble depuis si longtemps. Et puis, nous avions, chacune dans notre tête, ces angoisses sur l'avenir que nous évitions d'aborder. Sans doute, aurions-nous pu "nous laisser aller" mais...
Toutes mes pensées aimantes pour toi ma Solène. Comme nos coups de fil me manquent.
Tu trouveras ici le bouquet de tulipes blanches et de clématites mauves que j'ai posé à côté de ta photo mardi.
Réveiller des souvenirs
Qui sont au fond de nous
Qui ne dorment pas vraiment
Qui ne demandent qu'à sortir
Parler, ouvrir son coeur
Ecouter, ne pas juger
Pleurer sans se cacher
Dévoiler son malheur.
Ne plus avoir envie
Se demander pourquoi
Ne plus dormir la nuit
Etre en colère parfois
Avoir le sentiment
D'être seul, autrement
Penser différemment
Ne plus savoir vraiment
Ne plus savoir vraiment
Comment apprendre à accepter
Vivre avec ce qui nous est arrivé
Comment survivre, réaliser
Qu'on a perdu l'enfant qu'on aimait
C'est à ça que je pense quand on est entre nous
Dormir pour oublier,
Ne rien faire ou travailler
Sortir ou se cloîtrer
Croire ou se révolter
Chercher une solution
Ou perdre la raison
Vivre avec cette idée
Qu'on ne reverra jamais
Son enfant qu'on aimait
Comment cacher ses émotions
Pour ne jamais, jamais pleurer
Comment survivre toutes ces années
Sans l'enfant qu'on a tant aimé
C'est à ça que je pense quand je suis parmi vous
C'est à ça que je pense quand on est entre nous.
poème trouvé sur internet qui dit mieux que moi ce qu'on ressent depuis ton départ,
ma chérie.
A corps perdu - Grégory Lemarchal
Puisque des filets nous retiennent
Puisque nos raisons nous enchaînent
Que rien ne brille sous nos remparts
Et puisqu'on n'atteint pas le ciel
A moins de s'y brûler les ailes
Et suivre les routes où l'on s'égare
Comme on dresse un étendard
Refrain
A corps perdu, ivre et sans fard
Pour n'être plus le pantin d'un espoir
Et si la vie n'est qu'une cause perdue
Mon âme est libre d'y avoir enfin cru
A corps perdu
Puisque les destins sont les mêmes
Que tous les chemins nous ramènent
A l'aube d'un nouveau départ
On n'apprend rien de nos erreurs
A moins de s'y brûler le coeur
Je suivrai les routes où l'on s'égare
Comme on dresse un étendard
Refrain
A corps perdu, ivre et sans fard
Pour n'être plus le pantin d'un espoir
Et si la vie n'est qu'une cause perdue
Mon âme est libre d'y avoir enfin cru
A corps perdu
A corps perdu
A corps perdu j'écrirai mon histoire
Je ne serai plus le pantin du hasard
Si toutes les vies sont des causes perdues
Les hommes meurent de n'avoir jamais cru
De n'avoir pas vécu ivres et sans fard
Soldats vaincus pour une guerre sans victoire
Refrain
Et si ma vie n'est qu'une cause perdue
Je partirai libre d'y avoir au moins cru
A corps perdu
A corps perdu
Lorsque quelqu'un vous manque
Il y a des soleils qui ne réchauffent plus rien
Il y a des matins qui sont chagrins
Des jours de pluie même quand il fait beau
Des jours d’ennuis qu’on traîne comme un fardeau
Lorsque quelqu'un vous manque
Il y a des nuits qui sont sans sommeil
Il y a des nuits qui se passent de réveil
Des rêves qui se transforment en cauchemars
Des insomnies qui vous font veiller tard
Lorsque quelqu'un vous manque
Il y a des grands moments de solitude
Il y a des grands moments de platitude
Des envies de tout foutre en l’air
Des envies de revenir en arrière
Lorsque quelqu'un vous manque
Il y a des bruits qui vous glacent le cœur
Il y a des bruits pour faire sortir la douleur
Des absences qui manquent à la peau
Des absences qui font cruellement défaut
Lorsque quelqu'un vous manque.
Merci Josyane et Françoise de m'avoir fait connaître ce beau texte.
Ma chérie, comme j'aurais voulu prononcer ces paroles... Nous ne pouvons plus te dire "Reviens".
Toi mon enfant, tu vas grandir
Loin de chez nous tu vas partir
Ton au revoir les larmes aux yeux
Cà voudra dire sans doute adieu
Ne dis pas non toi mon petit
Tu vas partir pour faire ta vie
Chercher l'amour et le trouver
Tu vas sûrement nous oublier
Refrain
Oh non mon père ne dis pas ça
Je vais écrire tu verras
Au bout du monde, où que je sois
Je ne vous oublierai pas
Quoi qu'il arrive
Oh mon enfant, ta mère et moi
Nous vieillirons très vite sans toi
Nous revivrons mais en silence
Tous les printemps de ton enfance
Tu comprendras ce que je dis
Beaucoup plus tard, toi mon petit
Quand les enfants que tu auras
Te quitteront tu comprendras
Refrain
Oh non mon père ne dis pas ça
Je partirai mais crois moi
Toute ma vie, ma mère et toi
Je ne vous oublierai pas
Quoi qu'il arrive
Toi mon enfant, tu vas grandir
Loin de chez nous, tu vas partir
Ton au revoir les larmes aux yeux
Ca voudra dire sans doute adieu
Mais si plus tard, on ne sait pas
Un jour pour toi, plus rien ne va
Si tu es seul écoute moi
Reviens chez nous, reviens chez toi
Reviens chez nous, reviens chez toi...